
03 juillet 2025
Les artisans alertent sur le manque de reconnaissance qu’on a envers eux. David Fèvre, boulanger de l’Angélique au Tallud, a transmis le message à Gabriel Attal en avril dernier. Cette visite du chef de groupe du parti présidentiel à l’Assemblée nationale a déclenché la création du collectif des artisans et commerçants de France. Aussi, ses représentants planchent sur un projet de loi.
Quand il a rencontré Gabriel Attal, David Fèvre lui a transmis 3200 témoignages d’artisans qui décrivent leur quotidien difficile. "En partant, j'ai vu un homme soucieux.", se souvient le boulanger en parlant de l'ancien Premier ministre. Depuis, le gérant du fournil et son collectif de 2300 artisans, tous domaines confondus, échangent avec le député Jean-Marie Fiévet. Ces groupes de travail pour élaborer une loi ont commencé début juin. "Je suis allé à l'Assemblée et on a voulu définir l'artisan." L'objectif, c'était de délimiter quelles étaient les possibilités d'un artisan. Que peut-il mettre en vente ou non ? "Des produits surgelés, ça ne marche pas", indique fermement David Fèvre.
LES LABELS, PAS UNE SOLUTION
Chaque semaine, Jean-Marie Fiévet prépare une réunion thématique avec ce collectif d’artisans. Mercredi soir, ils se sont réunis. Pour eux, il y a trop de labels de qualité. "Même si je suis maître artisan boulanger, j'ai des clients qui me demandent si je fais la brioche. On se lève à 2h du matin, c'est frustrant.", s'exaspère le boulanger de l'Angélique. Un label coûte à chaque artisan entre 800 et 1000 euros à l’année.
Pour s'entraider, David Fèvre et le collectif des artisans et commerçants de France ont créé un site Internet. Il permet de faciliter l’accès aux aides. Les réunions à l'Assemblée nationale vont se multiplier pour le collectif des artisans et commerçants de France. Ils espèrent aboutir sur un texte avant les élections municipales de 2026.
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