"Ces méthodes d'actions nous interrogent collectivement", la ville de Parthenay réagit après l'action de la Coordination rurale


05 décembre 2025

Dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 décembre, la Coordination rurale a déversé des déchets devant plusieurs pôles à Parthenay. Hier, en fin de journée, la municipalité a réagi. 

Ce matin, les déchets déposés par la Coordination rurale sont encore présents devant une banque, une mutuelle, une assurance et des supermarchés parthenaisiens. Le syndicat agricole a expliqué son choix hier, et pourquoi il avait ciblé la ville de Parthenay. À travers un communiqué, la municipalité et le maire Jean-Michel Prieur ont réagi après cette action coup de poing. Dans un premier temps, Jean-Michel Prieur a tenu à apporter son soutien au monde agricole, "Nous pensons tous aux contraintes administratives toujours omniprésentes. Et plus encore désormais, les risques que font peser l'accord entre l'Union européenne et le MERCOSUR. Ils induisent une invasion de viandes d’Amérique du Sud avec des modes d’élevage pourtant interdits dans notre pays… Enfin, les abattages préventifs de cheptels entiers au regard de risques sanitaires sont d’une grande violence et doivent être reposés dans leurs pratiques. En cela, nous sommes clairement solidaires de nos agriculteurs", écrit le maire. 

Malgré ce soutien, Jean-Michel Prieur ne cautionne pas les méthodes d'actions de la Coordination rurale, seul syndicat à avoir agi dans la nuit de mercredi à jeudi. "Il n'est pas entendable de dégrader l'espace public, de salir notre ville et de laisser à nos agents municipaux le soin de nettoyer nos rues.  Durant cette manifestation de peur et de colère, nous étions aux côtés des forces de l'ordre et des agriculteurs afin de veiller à ce qu’aucun débordement excessif n’ait lieu. Nous avons été entendus. Depuis ce matin (ndlr, jeudi) et ce jusqu'à demain après-midi (ndlr, vendredi après-midi) une douzaine d'agents des services techniques, des déchets et la police municipale sont mobilisés pour retirer les dépôts de pneus, bois, plastiques, végétaux… Nous tenons à les remercier et saluer leur réactivité".

La municipalité se donne aussi  "le droit de porter plainte et va demander le remboursement des frais occasionnés.  Ces méthodes d'actions nous interrogent collectivement, en particulier lorsqu'elles font peser le poids de la réparation sur les collectivités. Des actions positives de sensibilisation, de rencontre avec les consommateurs ou de pétition auraient pût être plus pertinentes et respectueuses de l'espace public, partagé entre tous et pour tous." conclut le premier élu. 

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