18 juin 2025
Le foyer de vie des personnes en situation de handicap à côté du stade de l’Enjeu à Parthenay a besoin de renouveau. En avril dernier, le permis de construire du nouveau lieu de vie Gabrielle Bordier a été approuvé. Mais, douche froide pour les usagers des locaux : le projet a été mis en suspens il y a un mois par l’association dont dépend le foyer, APF France Handicap.
Personnels, familles et résidents ont interpellé l’APF France Handicap. Et avant-hier, ils ont reçu des nouvelles. Plus de report des travaux, mais aucune date n’est clairement affichée. Et le rez-de-chaussée du lieu, en résumé les espaces communs, ne serait pas transformé comme le projet l’indiquait jusque-là. Mais là encore, pas plus de précisions. Et pourtant, l’urgence est bien là.
"On vit comme en prison", confie un résident en faisant visiter sa chambre de 10m². Et ce n’est pas tout. Aissata M'bodjï, résidente au foyer et présidente du conseil de la vie sociale n'en peut plus des "douches une fois par semaine".
Le personnel est obligé d’emmener "chaque résident nu dans le couloir entre leur chambre et la salle de bain collective", précise la représentante du personnel, Anaïs. Elle craint, avec ses collègues, ce changement de plan pour le rez-de-chaussée : "Il y a plusieurs services qui sont proposés aux résidents et on a peur qu'ils soient externalisés, que du personnel soit licencié."
Le personnel rencontre le directeur régional d’APF France Handicap mardi prochain pour avoir des éléments précis sur la suite. Tous sont dans l’attente, comme les familles des résidents mobilisés. "C'est insupportable de se battre contre une association qui est censée défendre les intérêts des résidents", déplore la représentante des familles, Christine Le Breton. Au foyer Gabrielle Bordier, les résidents, le personnel et les familles sont impatients de voir ces lieux restructurés.
Une affaire donc à suivre pour ce lieu de vie pour les personnes en situation de handicap à Parthenay, construit en 1971 et pas réaménagé depuis.
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