Qu'est-ce que le PLUi voté en conseil communautaire de Parthenay-Gâtine ?


21 novembre 2024

Où pourra-t-on construire des bâtiments à l’avenir dans la communauté de communes Parthenay-Gâtine ? C’est toute la question du Projet de Plan Local d’Urbanisme intercommunal. Ce PLUi a avancé. Ce jeudi 21 novembre, le conseil communautaire a voté majoritairement pour qu’il soit soumis à sa prochaine étape : sa consultation pour avis par l’État, la région, ou encore, les habitants des communes.

Ce gros dossier catégorise les 836 km² de la communauté de communes en 4 zones :

-          les zones agricoles, où il est possible de construire des bâtiments en lien avec cette activité ;

-          les zones urbaines, où sont déjà présents des bâtiments ;

-          les zones d’urbanisation, où des projets de construction sont possibles ;

-          les zones naturelles à préserver.

À noter que des exceptions peuvent toujours contredire la règle. Par exemple, certains projets peuvent mener à des constructions sur des zones naturelles normalement non constructibles.

Pour vous donner une idée de ce que ces zones représentent sur le territoire de Parthenay-Gâtine, les zones agricoles s’étendent sur 51% de la surface de la communauté de communes. Les zones urbaines, elles, 3%.

Ces zones ont été établies depuis 2018 après des rencontres avec les élus communaux et le monde agricole, notamment. Pendant les débats avant le vote du Conseil communautaire, le 21 novembre, Nathalie Brescia, la maire d’Amailloux, a fait savoir que « la population n’avait pas assez été associée » à l’établissement de ce projet.

Elle n’a pas été la seule à exprimer des inquiétudes sur le sujet.

Didier Gaillard, maire de Ménigoute, voit les zones dites naturelles comme négatives pour les agriculteurs puisqu’on ne peut pas y construire de constructions agricoles. Il constate que les agriculteurs ayant conservé des haies, « se retrouvent avec des zones N », naturelles. « Les autres ont des zones en A. », agricoles. Il ne veut pas qu’il y ait de « frustrations » chez les agriculteurs : que certains ne puissent pas étendre leur exploitation à cause d’un zonage trop restrictif.

Finalement, ces inquiétudes ne sont pas traduites dans le vote. Seul Lucien Jolivot, maire de la commune de Doux, a voté contre l’avancement du projet de Plan Local d’Urbanisme intercommunal. L’élu s’est exprimé pendant les débats. Il ne s’est pas senti écouté dans l’élaboration du PLUi. Enfin, zéro abstention.

Une enquête publique sera bientôt ouverte pour récolter les avis des habitants des 38 communes de Parthenay-Gâtine.

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