À Diff’Art, les difficultés financières persistent

Samedi soir à Parthenay, la salle Diff’Art organisait son assemblée générale élective. Fort de nombreux bénévoles motivés, la salle reste dans une situation financière complexe face à l’augmentation des coûts pour produire des artistes.

Si l’ambiance à l’intérieur de la salle était toujours aussi joyeuse, les résultats financiers ne donnent malheureusement pas matière à sourire. L’association se retrouve pour la deuxième année consécutive déficitaire. Ces difficultés financières s’expliquent par la conjoncture économique de ces dernières années, de l’augmentation des coûts et des recettes qui restent stables. « On est très dépendant de la diffusion, activité qui a connu la plus grosse inflation » explique David Sauvignon, programmateur et directeur de la salle Diff’Art. « En face, on a du mal à augmenter les tarifs sur les mêmes proportions, et les aides publiques, ça devient de plus en plus compliqué, car ce sont des appels à projet, c’est épuisant. Sur la diffusion, on est dépendant de la réussite des prestations, là où on pouvait trouver un équilibre en remplissant trois quarts de la salle, maintenant, on se rapproche de la jauge complète pour équilibrer ».

Dès que la salle de musique actuelle ne fait pas complet, elle creuse son déficit. Même si les trous dans la caisse ne sont pas insurmontables (7.000€ en 2023, 13.000€ en 2024), l’association n’a pas suffisamment les reins solides en termes de trésorerie, elle essaye donc de trouver des solutions pour remonter la pente, ils sont suivis avec un DLA (Dispositif Local d’Accompagnement), ils doivent signer une convention qui lie la salle avec l'intercommunalité et la région, et ils recherchent activement des mécènes et des particuliers pour faire des dons à la salle. 
La salle réfléchit aussi à jouer sur ses points forts « On ne veut pas changer notre ADN et la ligne artistique, mais on veut l’optimiser. On a des points forts sur les artistes étrangers qui ont peu de dates en France, on a Eagle Eye Cherry par exemple en début de saison prochaine, on sait aussi que le rock est une valeur sûre dans la salle. »

Mais elle ne veut pas jouer la facilité « Si on voulait, on prendrait que des groupes d’hommes qu’on 30 ans de carrière, mais ça devient vite redondant... on est un peu dans ce truc de, vouloir le faire par sécurité, mais ce n’est pas l’histoire qui doit s’écrire aujourd’hui ». Un constat qu’appuie Jean-Loup Robert, l’un des coprésidents de l’association « Ce n’est pas notre volonté de faire des groupes qu’on a tous vus et revus, on est là pour faire découvrir aussi. »

Et c’est dans cette situation financière compliquée que Diff’Art a annoncé la future programmation de Qui Sème Le Son, vous retrouvez en septembre Ko Ko Mo, Eagle Eye Cherry, Mademoiselle K ou encore Zentone. 

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