On fignole les pochoirs sur les vinyles d’occasion et chacun signe son nom sur la pancarte "Campus" pour décorer le lieu. L’artiste-peintre spécialisé dans les pochoirs, les graffs et les arts de la rue bien connu localement, Arti, donne des conseils aux jeunes : "Mets ta bombe bien droite. Ouais, voilà, t’as le bon rythme." L'artiste est un habitué des ateliers avec les enfants. Ça lui permet de compléter son salaire puisque "c’est très compliqué de vivre du graffiti", remarque-t-il. Il travaille avec les jeunes aussi parce que ça résonne avec son métier d'avant et parce qu'il "aime passer des messages. Cet atelier, c’est le bon exemple parce que là, ils ont appris ce qu’était Emmaüs.", précise Arti.
Dolène fait partie des jeunes en immersion graffiti avec des objets de "récup’". L’adolescente a appris comment graffer, mais elle a aussi bien apprécié découvrir Emmaüs à Thouars, de l’intérieur. "Je connaissais avant, mais en fait ça ne se résume pas à des gens qui déposent leurs affaires.", a-t-elle constaté. Les jeunes de Secondigny ne se sont pas contentés de visiter les locaux d’Emmaüs, mais ils ont aussi mis la main à la pâte. Anne, animatrice référente jeunesse, porte le projet depuis un an. "On a eu la chance de graffer aussi à Emmaüs, sur une future chambre. On a choisi de mettre en avant le mot "aider", plutôt de circonstance".