"Depuis que je suis président, c'est le bilan le plus difficile que j'ai à tenir". Président de la Banque Alimentaire dans les Deux-Sèvres depuis 2021, Michel Morin ne cache pas son inquiétude avant la grande collecte nationale qui se déroulera de ce vendredi 28 novembre jusqu'au dimanche 30 novembre. "Le nombre de bénéficiaires augmente chaque année (il pourrait dépasser les 16 000 en 2025), les associations partenaires augmentent aussi, et dans le même temps les subventions baissent de 15%" résume le président.
La Banque Alimentaire ne distribue pas directement les denrées qu'elle récupère, elle passe par 44 associations partenaires. "Cette année, les quatre nouvelles associations sont tournées vers les jeunes". Année après année, les 18-30 sont de plus en plus touchés par la précarité, mais cette année de nouveaux bénéficiaires ont besoin d'aide. "On voit désormais des actifs aux salaires modestes demandés notre aide" explique le président. "On touche malheureusement toute la population Deux-Sévrienne. On est à plus de 10% de personnes aidées dans notre département."
"Nous sommes dans l'orange cette année" commence le président. "Si l'on n'atteint pas les 86 à 90 tonnes de denrées, on va passer dans la rouge, on aura du mal à boucler l'année en 2026". Les gilets orange de la Banque Alimentaire et des différentes associations (plus de 1 000 bénévoles mobilisés) seront donc sur le terrain vendredi, samedi (matin et après-midi) et dimanche matin, dans 70 magasins du département, pour réceptionner les dons. "Pour la collecte, ce qu'on recherche, ce sont des produits alimentaires non périssables : des conserves de légumes, des plats cuisinés, des soupes, des pâtes, du riz, des conserves de fruits, et également des produits d'hygiène".
Cette grande collecte représente 15% de l'approvisionnement annuel de la Banque Alimentaire deux-sévrienne. "Je lance un appel aux Deux-Sévriens. Je serai un président heureux, si un jour, je pouvais annoncer avant la collecte, que nous sommes passés de 16 000 à 12 000 bénéficiaires" conclut Michel Morin.